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la loi alur a confirmé la position de l’arc : les gardiens ne peuvent ni détenir des pouvoirs en assemblée générale ni être membres du conseil syndical » dans lequel nous revenons sur la querelle qui opposait ceux qui, comme l’arc, considéraient les employés d’immeuble comme des préposés du syndic et ceux qui considéraient que ce terme ne
Laconvention collective des gardiens, concierges, employés d’immeuble dans son article 18, distingue les salariés relevant d’un régime de droit commun et qui travaillent par conséquent dans un cadre horaire, de ceux qui relèvent du régime dérogatoire de la catégorie B, rémunérés à la tâche évaluées sous forme d’UV dans le cadre d’une amplitude horaire qui ne
Gardiende maison et Home paris - Gardien d'immeuble - paris 15 - contactez HABIB . Publiez une annonce gratuite* Inscription Connexion . Comment ça marche ? Aide Conseils Actualités A la une Bons plans < 10 août 2022 à 01h30 : Marie a été contacté(e) > < 10 août 2022 à 01h29 : Cesarina a été contacté(e) > < 10 août 2022 à 01h27 : Yvette a été
Depuisplus de cinq ans je suis confronté à un problèmes des plus récurent que j’ai pu rencontrer dans ma carrière. Cela se passe dans un p Agression de gardien d'immeubles Souvent j’entends parler d’agressions de gardiens d’immeubles, en plus de vingt cinq ans dans cette profession je n’ai été victime que d Aimer les gens
Ilssont gardiens d’immeubles de Plaine commune habitat (PCH) depuis bon nombre d’années et en ont ras la casquette de voir leurs conditions de travail se dégrader. Autrefois, ils étaient les garants du lien social, les dépositaires des histoires de chacun ou les protecteurs des lieux. Aujourd’hui, ils se plaignent de leur isolement, de la multiplicité des charges, tout autant des
On Se Rencontre Toujours Deux Fois. Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ayant eu connaissance, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'une privation de liberté illégale, de s'abstenir volontairement soit d'y mettre fin si elle en a le pouvoir, soit, dans le cas contraire, de provoquer l'intervention d'une autorité compétente, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d' fait, par une personne visée à l'alinéa précédent ayant eu connaissance, dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa mission, d'une privation de liberté dont l'illégalité est alléguée, de s'abstenir volontairement soit de procéder aux vérifications nécessaires si elle en a le pouvoir, soit, dans le cas contraire, de transmettre la réclamation à une autorité compétente, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende lorsque la privation de liberté, reconnue illégale, s'est poursuivie.
Le titulaire de ce diplôme est un professionnel qualifié chargé de la propreté et de l'entretien des parties communes ainsi que du bon fonctionnement des installations techniques d'un ou plusieurs groupes d'habitations. Maillon fondamental dans la gestion de proximité, il joue également un rôle d'accompagnement social il peut repérer certains problèmes et orienter les personnes en difficulté vers les services compétents. Par ailleurs, il peut être amené à intervenir en cas de conflit de surveille et participe à la maintenance du patrimoine immobilier, à la gestion locative recouvrement des loyers, états des lieux…. Il accueille, informe et conseille la clientèle locataires et propriétaires.Le diplômé est salarié d'une entreprise de gestion d'immeubles privés ou publics sociétés immobilières, organismes HLM, syndicats de copropriétaires.Il est vivement souhaitable qu'il soit titulaire du Brevet national des premiers secours.
Pas de télétravail possible pour les gardiens d’immeuble, agents d’entretien et autres service de dépannage d’urgence. Pour l’instant, tous ces services fonctionnent mais la situation pourrait se compliquer si le confinement devait s’avérer long. Dans un message adressé aux copropriétaires des immeubles qu’il gère, le réseau immobilier Foncia rappelait que si ses bureaux étaient fermés au public, les salariés restaient joignables et que l’activité se poursuivait dans les immeubles. On peut y lire De leur côté, les gardiens d’immeubles ou prestataires de services doivent assurer la sortie et rentrée des poubelles, ainsi que le ménage des parties communes des immeubles, sans prendre de risques inutiles, en évitant tout contact avec les résidents des copropriétés.» » LIRE AUSSI - Coronavirus le travail à distance imposé aux notaires les inquièteJe continue de faire le ménage dans les parties communes en utilisant des gants, précise Valentina, gardienne d’immeuble à Paris. Je les change toutes les heures et les jette dans la poubelle que je sors tous les jours comme d’habitude. J’utilise aussi des gants pour la distribution du courrier. Si c’est une lettre, je la dépose sous le paillasson, si c’est un paquet, je demande aux occupants de venir le chercher. Et s’ils sont absents car beaucoup ont quitté Paris, je les garde dans ma loge en attendant qu’ils reviennent. Je préfère échanger au téléphone avec les gens plutôt que leur parler face à face. Je respecte la distance quand ils viennent sonner à ma porte.»FatalismeParfois aussi, l’attitude est plus fataliste. Nous n’avons pas le choix, il faut rester ouvert, résume Christian, gardien d’immeuble à Neuilly-sur-Seine. Nous sommes confinés comme tout le monde mais nous devons continuer à recevoir du public.» Dans un immeuble déserté de ses occupants, tout fonctionne au ralenti, très peu de courrier et à peine une poubelle pour une vaste copropriété. Reste la question du ménage La société qui s’occupe du nettoyage dispose d’un stock assez limité de masques, explique-t-il, je ne sais pas si la personne chargée de nettoyer les parties communes viendra encore quand il n’y en aura plus...»La question des masques ne se pose pas vraiment, estime Antonio Pinto, fondateur de syndic de nouvelle génération Bellman. Ils sont à utiliser en priorité par le personnel soignant et les malades. Nous nous contentons de rappeler aux personnels qui interviennent dans les immeubles qu’il faut nettoyer et désinfecter régulièrement toutes les surfaces et objets courants qui pourraient être contaminés comme les poignées de portes, boutons d’ascenseurs et autres claviers à codes.»Pour l’instant, il assure que tout fonctionne, y compris les interventions en urgence pour des fuites d’eau notamment. Seul le ramassage des déchets encombrants a été suspendu par bon nombre de communes, les poubelles classiques étant relevées à la même fréquence que d’habitude. Tout en restant vigilant, il admet que la situation pourrait être appelée à se détériorer à plus long terme.
Descriptions de travail pour Gardienne d’immeuble Une excellente description de travail commence par un résumé convaincant du poste et de son rôle au sein de votre entreprise. Votre résumé devrait fournir un aperçu de votre entreprise et des attentes pour le poste. Décrivez les types d’activités et de responsabilités requises pour l’emploi afin que les chercheurs d’emploi puissent déterminer s’ils sont qualifiés ou si l’emploi convient. Exemple de descriptions d’emploi pour Gardienne d’immeuble Notre immeuble commercial du centre-ville a une ouverture immédiate pour un gardien d’immeuble. Nous exploitons un immeuble de six étages dans un quartier très fréquenté de la ville. L’immeuble comprend 42 bureaux et plusieurs aires communes qui nécessitent un soutien et un entretien constants. Le candidat retenu sera responsable de la plomberie, de l’électricité, du contrôle d’accès et de l’entretien des systèmes de CVC ainsi que de toute autre tâche assignée par le gestionnaire des installations. Nous recherchons un professionnel qui peut prendre l’initiative et aider à anticiper les problèmes avant qu’ils ne se produisent. Le candidat idéal sera en mesure de communiquer efficacement avec les locataires, les visiteurs et toute autre personne qu’il rencontre au travail. Les responsabilités et devoirs d’un/e Gardienne d’immeuble La section sur les responsabilités et les tâches est la partie la plus importante de la description de travail. Vous devez décrire ici les fonctions que ce poste effectuera régulièrement, le fonctionnement du travail au sein de l’organisation et le destinataire du travail Évaluer, réparer et entretenir les systèmes de plomberie, d’électricité et de CVC dans le bâtiment. Communiquer avec la direction des installations au sujet de tout travail qui nécessite l’aide d’un expert externe. Recevoir et répondre aux rapports des locataires sur les problèmes mécaniques ou d’entretien dans leurs locaux. Travailler avec les outils et les fournitures nécessaires à la réalisation des projets. Maintenir les procédures de sécurité de l’entreprise en tout temps et se conformer aux règlements de contrôle d’accès. Évacuer le bâtiment en cas d’urgence. Entretenir les systèmes de sécurité incendie, de monoxyde de carbone, de fumée et autres systèmes de sécurité à l’intérieur de la structure. Étalonner les instruments et les outils requis pour les responsabilités professionnelles. Les qualifications et compétences d’un/e Gardienne d’immeuble Ensuite, décrivez les compétences requises et préférées pour votre poste. Cela peut inclure l’éducation, l’expérience professionnelle antérieure, les certifications et les compétences techniques. Vous pouvez également inclure des compétences non techniques et des traits de personnalité que vous envisagez pour une embauche réussie. Bien qu’il puisse être tentant d’inclure une longue liste de compétences et d’exigences, un trop grand nombre pourrait dissuader les candidats qualifiés de postuler. Gardez votre liste de qualifications concise, mais fournissez suffisamment de détails avec des mots clés et des termes pertinents. Diplôme d’études secondaires/CESS obligatoire 4+ ans d’expérience dans l’entretien des bâtiments Capacité de travailler le soir et la fin de semaine selon les affectations. Volonté d’inspecter et d’évaluer tous les aspects mécaniques du bâtiment. Doit avoir la capacité de grimper des hauteurs, de soulever jusqu’à 30 kg et de grimper sur des échelles.
A l’origine étaient les Portiers, les suisses et les concierges. Concierges, Suisses et Portiers, des palais royaux à l’habitât bourgeois un signe de distinction sociale. Le métier de gardien d’immeuble trouve ses origines dans l’entremêlement des métiers de portier » et de concierge ». Le terme de concierge vient du latin conservius de cum avec et servus esclave qui signifie compagnon d’esclavage ».[1] On trouve sa trace dès l’empire Romain, période pendant laquelle il occupe la fonction de portier », esclave enchainé à son poste et chargé d’interdire l’entrée aux indésirables op. cit. Ce dernier n’a pas disparu avec Rome. Selon Bronner et al. le mot concierge » trouve également origine dans l’étymon latin concerius. Il est dérivé de cera et signifie cire ». Se dessine ici la figure du Comte des Cierges qui, du Xe au XIVe siècle, dirige la conciergerie du Palais de la Cité, résidence royale. Pendant toute cette période, la dénomination de concierge ne s’applique qu’aux individus assurant la garde d’une maison royale ou seigneuriale 2002, Ainsi, au XIIe siècle, le comte des cierges, ou gouverneur royal, est un magistrat ayant juridiction dans l’enclos du palais et dans le Faubourg Saint-Jacques. »[2] Le concierge ne s’occupe pas seulement de la gestion des entrées et sorties ou de la fermeture des portes, il est celui qui a la charge d’un édifice important château, palais ou d’un établissement public. Le titre de concierge recouvre d’ailleurs peu à peu celui de Portier des maisons royales et seigneuriales ».[3] Comme le montre Deaucourt, le concierge est aussi un personnage de l’habitat bourgeois et autres maisons à porte cochère. Jusqu’au XIXe siècle où elles sont encore les seules à le faire, les élites s’isolent et se protègent de la rue dans leurs hôtels particuliers, dans leurs maisons bourgeoises occupées par les membres d’une même famille la porte cochère est souvent close ; un portier ou un Suisse constitue la pièce maîtresse du rituel de filtrage des visites ou des rencontres » 1990, La présence d’un portier devant sa demeure est un signe de distinction sociale. Le métier est entièrement gagé et occupe à plein temps ceux qui l’exercent. De la distinction à la banalisation. Au cours du XVIIIe siècle, un mouvement d’imitation du modèle aristocratique s’enclenche et le métier de portier se banalise. Cependant l’imitation se fait à bon compte et selon les moyens des employeurs. C’est avec la vulgarisation de ce modèle que le métier se paupérise, toute sorte d’artisans [faisant] l’affaire, pourvu que leur travail les maintienne à demeure dans leur loge-boutique.»[4] C’est ensuite pendant la période qui court de l’Empire à la Restauration que le système des portiers apparait dans les maisons à allée. Typiques de l’immobilier parisien d’alors, les maisons à allée disposent au rez-de-chaussée d’une allée qui permet d’accéder à un escalier et/ou à une cour intérieure souvent petite, sombre et étouffante. Ces maisons à allée concentrent les fonctions de logement et de production avec leur lot d’ateliers et d’arrières boutiques. S’y multiplient donc les allées et venues avec tous les risques que cela peut éventuellement comporter.[5] Les propriétaires multiplient alors les embauches de portiers afin de contrôler les mouvements de population, d’éviter les vols et les déménagements furtifs. À peine amorcée sous l’Empire, la généralisation de ce système est quasiment achevée à la fin de la restauration et, vers les années 1830, la maison à allée sans portier devient une exception »[6] C’est aussi lors de cette période 1825-1830 que les propriétaires s’émancipent de leur dépendance vis-à -vis du principal locataire. Payant d’avance un loyer forfaitaire, [le principal locataire] assure à son bailleur un revenu fixe» et le décharge de la gestion de son immeuble. En effet, une fois qu’il s’est acquitté du loyer forfaitaire, le principal locataire devient presque le gestionnaire de la propriété. Cela dit, il risque de se trouver exposé à des pertes plus ou moins fortes par suite des vacances et de l’insolvabilité des locataires. » C’est pourquoi il couvre sa responsabilité et rémunère sa peine par le biais d’un bénéfice légitime sur le prix des locations.[7] Ce bénéfice s’évalue à 1/6 de la location. Cette solution de facilité écorne donc, [au profit du principal locataire], le bénéfice réel que [le propriétaire] pouvait tirer de son bien Deaucourt, 1992, Ce système apparait donc bientôt trop lucratif aux propriétaires bailleurs qui souhaitent augmenter leurs rentes. Ils réorganisent donc la distribution des rez-de-chaussée ou de certains étages pour y installer, dans des loges souvent exigües, quelques artisans, qui assurent la fonction de portier en parallèle de leur activité journalière. Le métier est donc relégué au rang d’activité annexe, complémentaire d’autres modes de revenus. Car au lieu d’employer un domestique prestigieux totalement gagé, on recourt à un gardien qui gagne en partie sa vie par lui-même » Ibid. De la relégation de l’emploi au rang d’activité annexe à l’embauche des femmes. L’entrée de la portière sur le devant de la scène. En remplaçant les principaux locataires, les portiers voient leurs fonctions élargies et ne sont plus seulement en charge de la surveillance des allées et venues. Cependant, l’attribution de tâches plus larges et prenantes coïncide mal avec l’exercice d’une activité artisanale. Les portiers-artisans délèguent la gestion de l’immeuble à leurs épouses. La fonction de portier apparaît progressivement commune une occupation féminine qui vient compléter les revenus du foyer. Le mari occupe quand à lui un métier construit professionnellement, puisqu’appartenant à la liste des corporations de l’époque. Comme l’explique Deaucourt, ces couples respectent l’assignation des rôles et la distinction des espaces de production et de vie. La femme s’occupe dans la maison, l’homme s’active à l’extérieur » Deaucourt, 1992, p. 101. Organisation caractéristique de la division sexuelle du travail, les hommes exercent une activité de production » là ou les femmes prennent en charge les activités de reproduction » ou domestiques. Le travail domestique, recouvre entre autre les tâches ménagères ménage, entretien du linge, rangement et administratives gestion du courrier, du budget, des relations aux institutions »[8] . Il s’inscrit en plein dans les tâches qui incombent aux portières Commence alors le règne des portières, car c’est de femmes surtout qu’il s’agit dans l’esprit du public. […] Elles jouissent de la confiance du propillétaire, selon le mot favori qu’on aime leur prêter, en particulier lorsqu’il ne demeure pas sur place, et le cas se banalise. Elles exercent alors une autorité presque sans partage sur leur maison, leurs locataires […] perception des loyers, signification des congés souvent inspirés par elle aux propriétaires, recrutement parfois direct des nouveaux locataires, toutes ces tâches qui s’ajoutent à l’entretien des parties communes, [la distribution du courrier], à la police interne de l’immeuble et bien sûr à la surveillance de l’entrée. »[9] La portière se retrouve sur le devant de la scène relationnelle qu’elle occupe avec les locataires. Même si le mari est chargé, le matin, de fendre le bois qui doit alimenter le poêle, de tirer de l’eau au puits et de frotter les escaliers […] pendant que la portière s’occupe de son ménage, de sa toilette et de ses pensionnaires » il doit ensuite prendre place sur son établi et ne plus s’occuper de rien que de sa besogne»[10]. Le portier finit par devenir inexistant. Il ne s’occupe de la gestion de l’immeuble que d’une manière accessoire. Quand [la portière] a un mari, c’est un meuble de plus dans la loge, et pas autre chose. […] Le pauvre mari est un être passif, auquel personne ne fait attention, et si on l’appelle portier », c’est uniquement parce qu’il est le mari de la portière. [Il] a un état on ne peut pas dire un état quelconque ; car il est toujours tailleur en habits excessivement vieux, ou cordonnier en chaussures excessivement peu neuves. […] Une planche sur deux étais, voilà son univers ; ce n’est que là qu’il est chez lui, tout le reste du logement appartient à sa femme. »[11] Cet extrait montre bien de quelle façon les représentations se sont inversées, consacrant le rôle de la portière, pourtant héritière informelle des tâches déléguées par son mari. Cela dit, l’arrivée de la portière sur le devant de la scène immobilière du Paris d’alors n’est pas seulement due à sa prise en charge des tâches déléguées par le mari. En effet, le métier concentre à la fois logement et rétribution il constitue l’occasion pour de nombreuses femmes de subsister en l’absence des revenus d’un époux. Tout ce qu’il est possible de savoir de la portière, c’est qu’elle a eu des malheurs et qu’elle n’était pas née pour tirer le cordon. Quelque fois, elle est femme d’un négociant ruiné par des banqueroutes ; de temps à autre, elle a été abandonnée par son mari, qui l’a laissée privée de toutes ressources, le plus souvent, elle est veuve d’un officier tué sur les champs de bataille de l’empire »[12]. On comprend [à nouveau] que, pour le public, le portier soit d’abord une portière, en particulier dans les maisons populaires ou cette féminisation, beaucoup plus marquée que dans les quartiers à concierges », signale la dévalorisation de l’emploi »[13]. Car si les femmes ont eu accès à ce travail, c’est bien parce qu’il n’est devenu que partiellement gagé, et qu’il ne suffit que difficilement à assurer subsistance pour qui l’exerce. La dévalorisation du métier précède donc le recrutement d’une main d’œuvre socialement moins à même de faire valoir ses droits et prétentions salariales. La cristallisation dans l’imaginaire commun de l’image de la » concierge. Le XIXe siècle est une période charnière dans la cristallisation de l’image que le concierge a pu acquérir dans l’esprit commun. Il faut préciser que c’est la portière, seule sur le devant de la scène, qui va déchaîner les passions et focaliser l’attention des critiques les plus acerbes. Cette image ne touche le concierge que par extension. A. Des sources de tensions dans la fonction même de portière. La construction de l’image péjorative des portières et concierges tient à la nature de leurs tâches. L’entretien courant des bâtiments n’est pas ce qui leur vaut le plus de critiques, bien qu’il soit possible de trouver ici ou là des accusations de mauvaises entrain à l’entretien. Ce qui est à l’origine des remontrances et caricatures les plus virulentes, ce sont les fonctions qui placent la portière-concierge dans un rôle d’intermédiaire entre deux personnes, entités ou institutions. Elles sont nombreuses. B. La cheville ouvrière du propillétaire ». Au XIXe siècle, les relations entre propriétaires et locataires sont assez tendues. Les uns apparaissent aux yeux des autres comme des propillétaires[14] », les autres aux yeux des uns comme de dangereux impécunieux ». Le positionnement de la concierge, en point de jonction, anneau intermédiaire qui rattache […] le propriétaire et le locataire»[15] stimule les tensions. Selon de nombreux caricaturistes, qui voient en la portière une cheville ouvrière des basses œuvres des propillétaires », cette position n’est évidemment pas neutre. Comme le dit J. Rousseau[16], dont La Physiologie de la portière reflète assez bien les rancœurs dont sont victimes les concierges à l’époque, la portière [qui est l’exécutrice] des basses œuvres du propriétaire, profite de [sa] position vis-à -vis des locataires, c'est-à -dire qu’elle est aussi leur ennemie naturelle […]. »[17] La portière est accusée d’exercer un contrôle social sur les résidents au profit du propriétaire. Elle le tient […] au courant des fréquentations douteuses des locataires autonomes mais peu sûrs – femmes seules, étudiants désordonnés, célibataires impécunieux – qui troubleraient la tranquillité des autres occupants. A charge pour lui de leur donner congé. »[18] En plus de la perception des loyers, de l’attribution des logements et du recrutement des locataires, la portière inspire donc le propriétaire dans la signification des congés. Ce rôle est d’autant plus mal vécu et décrié que la loi, à l’époque, n’est pas en faveur des locataires Le flou juridique favorise toujours en dernier ressort le propriétaire et son substitut […] La bourgeoisie supporte mal ces inférieurs [les concierges] empiétant sur sa sphère personnelle ou agressant sa sensibilité. Les classes modestes ou pauvres subissent plus que jamais l’autocratie du portier, exécutant zélé d’un monsieur vautour désormais libre d’imposer ses conditions. Augmentation, congés, règlements intérieurs restrictifs chaque fois le concierge est là pour brimer les existences les plus fragiles. » [19] C. Parler au concierge». L’un des rôles premiers de la portière est de surveiller les allées et venues des visiteurs. Il semble donc évident que sa loge se situe à l’endroit stratégique que représente l’entrée du bâtiment. Ce positionnement fait de la loge un passage obligé pour tout visiteur et place le concierge en intermédiaire entre la sphère publique et la sphère privée, le monde extérieur et le domaine privé. Cette idée peut s’illustrer à travers les vignettes caricaturales de Daumier. Nous voyons bien qu’il est écrit à proximité de la loge l’inscription Parler au concierge » ou Parler au portier ». Cet élément topographique donne une place centrale à la portière dans le recueil d’informations concernant la situation des locataires. Ces derniers, avec l’aide de leurs porte-voix caricaturistes, décrient fréquemment les abus et l’inconfort qui peuvent résulter d’une telle situation empiètement sur la vie privée, mauvais renseignements, désinvolture, gène, obstacle à une activité professionnelle normale… Cette institution du parler au concierge » donne un pouvoir aux portières dans le recueil des informations de tous types concernant leurs locataires. C’est notamment le cas lorsque le portier se retrouve intermédiaire entre l’institution judiciaire et le locataire concerné. La portière n’oubliera pas de vous remettre le protêt apporté par l’huissier ; mais elle attendra que vous rentriez avec quelqu’un ou que la loge soit remplie par les hommes de la maison […] ».[20] Ainsi, sans même devoir se montrer tyrannique ou indiscret, le concierge est installé au cœur d’un dispositif aussi efficace dans la vie ordinaire que le système panoptique en vigueur dans les prisons ibid. p58.» De par sa position, le concierge voit et sait tout. Son rôle dans la distribution du courrier, ce refuge ultime des confidences, lien essentiel avec l’extérieur » constitue aussi une source de soupçon de la part des locataires - comment se fait-il, s’indigne une jeune femme, que toutes mes lettres soient décachetées ? – Eh ben ! Quèqu’ça peut faire, réplique la vieille portière, quand on a une conduite honnête, est-ce qu’on a quèqu’chose à cacher ? [21] D. La portière et son inquiétante omniscience. Le système de loge panoptique », l’institution du parler au concierge », le rôle de la portière dans la distribution du courrier, toutes ces choses qui permettent aux portiers-concierges de recueillir beaucoup d’informations sur les locataires s’accompagnent de nombreux soupçons quant au respect de la confidentialité des éléments glanés au fil du quotidien. Pour les caricaturistes, la concierge ne se contente pas d’adresser ses rapports aux propriétaires. Elle fournit aux chefs de famille » les renseignements qui leur permettront de mieux réprimer les écarts de conduite de ceux dont ils ont la responsabilité juridique, enfants, épouse ou domestiques »[22] A ces éléments s’ajoutent la mise en cause des concierges dans leurs rapports à la police ou la justice. Car lorsque les infractions commises attentent à l’ordre public et que la puissance légale, Police ou Justice, doit intervenir dans les affaires privées, les informations détenues par le portier changent de caractère. Elles deviennent témoignages, et plus que d’autres, décisifs puisqu’ils sont fournis par un préposé à la surveillance, habile à déceler toute conduite déviante, disposant à lui seul d’un savoir incomparable sur les habitudes des locataires. »[23] La concierge doit nécessairement trouver des équilibres entre les différents enjeux au centre desquels la place l’exercice de son métier. Numéro d’équilibriste donc, pendant lequel il est impossible de satisfaire toutes les parties concernées. Non loin de la recherche du compromis dont elle doit faire preuve au quotidien, nous voyons s’accumuler les soupçons de compromission dans l’indiscrétion et la collaboration. E. Entre portraits littéraires et caricatures de presse. La littérature et la presse du XIXe offrent un témoignage édifiant des critiques faites aux concierges. Il semble difficile de savoir si elles sont à l’origine de la vindicte populaire ou si elles s’en inspirent, mais il reste indéniable qu’elles ont leur part dans la construction du stigmate qui colle bientôt à la peau du concierge. En littérature, c’est Eugène Sue et Les mystère de Paris » publiés en 1843, qui ont marqués les esprits. Maintes fois cité dans les travaux sur la perception des concierges au XIXe, le roman met en scène les Pipelet », un couple de concierges caractéristique ». L’adjectif pipelet-te » sera d’ailleurs inspiré du nom des personnages pour finalement désigner, dans son acception populaire, un concierge mais aussi une personne extrêmement bavarde, cancanière et commère. La presse participe à l’esquisse critique du métier. Citons notamment la publication de L’anti concierge journal officiel de la défense des locataires.[24] Ce trimestriel satirique contribue à stigmatiser le métier, et ceux qui l’accomplissent. Les caricatures sont nombreuses à l’époque. Elles font référence au monde animalier ou mythologique. Que ce soit Daumier avec ses vignettes, Rousseau avec sa Physiologie de la Portière ou encore Huart avec son Inventaire des bêtes curieuse de Paris, tous s’illustrent dans la construction du portrait caricatural du concierge. Le même Huart publie un kaléidoscope au sein duquel se trouve un chapitre consacré aux concierges[25]. Le texte s’intitule Le cloporte ». Le cloporte est devenu le synonyme de portier, et ce nom est d’autant plus juste que ce fonctionnaire privé a pour mission spéciale de se tenir constamment recoquillé dans une fente du logis, à l’instar du coléoptère nommé plus haut ». D’aucun apprécieront la métaphore… Huart dresse également le portrait de la portière, dénommée cloporte femelle » qui n’est pas de la première jeunesse, pas même de la seconde [puisque] son âge varie toujours entre quarante-cinq et soixante-cinq ans […]. Le cloporte femelle a cela de désagréable qu’il se lamente toujours sur sa position sociale». Le caricaturiste nous informe par ailleurs que le costume du cloporte tire sur la même nuance que la carapace du Cloporte vulgaire […] c'est-à -dire d’un gris très sale ». La loge est un point central de la caricature et du stigmate qui colle à la peau des concierges. Fente du logis », à la frontière de l’espace commun et de l’espace privé, de petite taille, mêlant à la fois les fonctions domestiques et professionnelles de la table du repas, à l’espace couchage séparé par un paravent en passant par l’établi du mari… elle rebute les locataires. Il y a des portières qui, non contentes de faire le ménage de leurs locataires, se chargent encore de leur nourriture. Dans une loge de quatre pieds carrés une portière intelligente trouve le moyen de loger sa batterie de cuisine, son lit, sa commode, le berceau de son enfant, la niche de son chien, ses fourneaux. »[26] Ces éléments contribuent à figer l’image d’un concierge sale, sur qui on transfert le dégoût éprouvé pour les tâches qui lui sont astreintes. F. La mystification des portiers-concierges. Les concierges sont aussi comparés, par analogie, à des figures mythologiques. Ainsi, le concierge est associé à Cerbère. Dans la mythologie, ce chien à trois têtes garde l’entrée des enfers et empêche ceux qui ont passé le Styx fleuve des enfers de revenir en arrière. Cette image sanctionne la faction inflexible des portiers »[27]. Il y a également l’analogie du concierge avec la figure d’Argos ayant reçu l’épithète de Panoptès » pour celui qui voit tout ». Argos est un géant doté de cents yeux, répartis sur toute la tête. Ayant cinquante de ses yeux ouverts en permanence, il est impossible de tromper sa vigilance. [Le concierge] se mue en Argos redoutable car il guette, observe, suppute, accumule les renseignements et les indices afin de rendre compte éventuellement à qui de droit, mais d’abord dit-on, pour sa délectation personnelle et celle de quelques amis »[28] . Ce sont ces éléments qui participent à fixer dans les représentations collectives une nouvelle image de la » et par extension du » concierge. Leur proximité de fait avec les propriétaires, les fonctions qui leurs sont astreintes et la précarité de leur condition sont autant d’éléments qui attisent les rancœurs de la population et encouragent l’imposition de stigmates à l’ensemble de la corporation. Comme l’explique Marchal [29], les éléments présents dans l’imaginaire populaire et égrainés par la littérature et la presse sont retenus puis condensés pour donner forme aux représentations les plus avilissantes du métier. Cet agencement d’images se naturalise ensuite on considère le concierge comme réellement curieux, prompt aux commérages… Il suffit d’ouvrir un dictionnaire pour se rendre compte, qu’aujourd’hui encore, le terme reste péjoratif dans son acception populaire. Il désigne en effet une personne bavarde, prompte au commérage et très indiscrète. La portière, le concierge et le gardien d’immeuble. Du portier au concierge Les termes de portier » et de concierge » s’emploient indistinctement dans la littérature du XIXe siècle. Si le terme de portier » s’utilise plus souvent, il recouvre la même sphère de métier que celle du concierge. Pourtant, l’usage commun préfère peu à peu le terme de concierge », celui de portier » tombant en désuétude. En y regardant de plus près, la consécration de la dénomination concierge » semble pouvoir s’expliquer. Deaucourt [30] évoque le sujet lors d’un passage de son article. Il parle du concierge que l’on s’obstine longtemps à nommer portier malgré ses protestations. Nous concevons que l’appellation concierge » a à l’époque, une consonance plus valorisante et valorisée. Elle fait référence, nous nous en souvenons, au Comte des Cierges qui officie dans les châteaux, mais aussi aux professionnels qui exercent leur métier dans les quartiers de même nom les quartiers à concierges ». Il est donc possible que la survivance du terme concierge », à défaut de celui de portier », résulte d’une revendication de la part des employés d’immeubles à obtenir une meilleure image, que cela procède d’une volonté de distinction des concierges des beaux quartiers par rapport aux portiers des quartiers populaires, ou que cela procède d’une volonté d’identification des portiers des quartiers populaires aux concierges des beaux quartiers. Tout se passe comme si la lutte contre la paupérisation du métier et le manque de reconnaissance qui l’accompagne comprenait la conquête identification ou la préservation par distinction d’un nom plus valorisant. Il est en tout cas certain que le terme de concierge » désigne un métier plus élevé dans la hiérarchie sociale. Il tend à se rapprocher des locataires aisés. Ainsi Deaucourt [31] écrit que dans le Paris pré-haussmannien […] propriétaires et concierges préfèrent se concilier les occupants des locations les plus importantes, dont ils partagent d’ailleurs le souci de bienséances. Tous sauront se liguer contre les impécunieux fauteurs de troubles […]. C’est le portier, instrument de cette politique, qui se retrouve isolé en première ligne pour affronter des contrevenants peu dociles qui le tiennent pour l’initiateur et le responsable de la répression. » Ce passage met bien en opposition deux groupes sociaux celui des propriétaires – concierges – locataires bienséants » contre celui des portiers, en première ligne avec les locataires désargentés et fauteurs de troubles. Transfert de stigmate. Si la désignation portier » tend à disparaître au court du XIXe siècle, ce n’est pas le cas des stigmates qui l’accompagnent. Le terme ayant cohabité avec celui de concierge, l’image négative et dévalorisante du métier est passe de l’un à l’autre. Notons tout de même qu’une part de la profession a su préserver son image. Il s’agit des concierges et portiers qui travaillent dans les hôtels[32]. La stigmatisation concerne en fait exclusivement la catégorie des concierges qui travaillent, à l’année et quotidiennement, au plus près des résidents locataires. Preuve du transfert de stigmates, la connotation négative accolée au métier de concierge trouve une résonnance particulière dans certains termes de l’argot parisien du XIXe siècle. S’il fallait en dresser un panorama rapide, les mots suivants tiendraient le haut de la liste cancanière » employé pour désigner une personne faisant des cancans », barbodier » utilisé pour nommer les gardiens de prisons chargés de la fouille des détenus, lourdaut » mobilisé pour décrire une personne dont les gestes et l’esprit manquent de finesse ou de subtilité, ou encore de larbin » caractéristique du domestique ayant une mentalité de laquais ». Aujourd’hui les dictionnaires traduisent toujours cette perception du métier dans le sens figuré qu’ils accordent au terme de concierge ». Cet imaginaire de la concierge est encore bien présent dans l’esprit des gardiens d’immeuble d’aujourd’hui. C’est pourquoi, dans un mouvement qui rappelle les efforts de distinction des concierges par rapport aux portier », les gardiens d’immeubles tentent aujourd’hui de se distinguer de l’image du concierge. Cette gardienne de Metz confirme cette volonté de se démarquer de la figure de la concierge Alors moi je suis peut-être le gardien de l'an 2000 parce que je ne m'occupe de personne, je ne m'occupe de la vie de personne, je ne suis pas là à regarder par la fenêtre et puis chacun fait ce qu'il veut. Je ne m'occupe de personne parce que j'ai vu mes parents pendant des années, et ils en soufrent... de l'untel de l'on dit...après quand on dit certaines choses à un locataire, qu'on le salue, si il veut se retourner contre vous il a prise. Et puis quand il vient vous demander quelque chose c'est "attend on est quand même ami..."' donc je ne préfère pas. Je n'ai pas envie que mon travail empiète sur ma vie ni sur moi. Nous on est gardien d'immeuble, je n'ai pas envie d'avoir cette fonction de concierge. A l'époque surtout à Paris les concierges ils prenaient le colis, ils sortaient le chien, ils étaient dans la vie intime de gens, ils savaient qui rentrait qui ne rentrait pas. Mais nous, gardiens, on est là pour entretenir, qu'il n'y ait pas d'accident, qu'il n'y ait pas de casse et puis pour gérer un peu les choses, le patrimoine, les conflits.... je pense que les nouveaux gardiens ont envie de faire le tri entre le travail et .... je ne dis pas que je n'ai pas d'affinités mais je n'ai pas envie de rentrer à la maison avec les soucis des locataires. » Cet extrait montre bien comment cette gardienne d’immeuble convoque l’image négative de la » concierge pour mieux s’en distinguer ensuite en mettant en avant sa fonction de gardien. Dans son discours, deux catégories professionnelles s’opposent celle des concierges convoquée grâce à l’utilisation d’un ils » extérieur à la sphère de locution, et celle des gardiens qui va de paire avec l’utilisation du nous » et ancre l’interviewé dans une communauté d’appartenance. L’invention des gardiens d’immeubles dans le logement social. A. Des cités ouvrières aux habitations bon marché. Au XIXe siècle, les conditions de logement dans les zones urbaines peuvent être qualifiées de déplorables. Les populations les plus pauvres s’entassent dans des logements exigus et souvent insalubres. Cette situation n’est pas sans préoccuper de nombreux médecins, philanthropes et penseurs [qui] vont tout au long de ce XIXe siècle rendre compte de l’effroyable réalité des logements tanières des couches populaires »[33]. Comme le montre Stébé dans la suite de son ouvrage, les premiers progrès en matière de logements ouvriers ne viennent pas du législateur[34] mais de patrons de l’industrie, soucieux de loger leurs ouvriers à proximité du lieu de l’usine. Ce rapprochement des ouvriers de leur lieu de travail permet de réduire les temps de trajet source de retards et de fatigue, mais également de fidéliser la main d’œuvre et de la contrôler socialement. Naissent de ces préoccupations les cités ouvrières » comme la Cité Napoléon achevée en 1853 à Paris, Le familistère de Godin, achevé en 1882 ou encore La cité Meunier édifiée à partir de 1874.[35] Au début du XXe siècle, Mme Lebaudy [35], veuve du sucrier Jules Lebaudy, finance par des dons anonymes la société civile Groupe des maisons ouvrières ». Elle impulse donc la construction de logements à caractère social dans le but de procurer des logements hygiéniques aux travailleurs parisiens, mais [aussi] de les habituer à l’ordre, à la propreté, à la discipline, au respect d’eux même, en un mot de les moraliser.» C’est ce paternalisme qui encourage le recrutement de concierges et de gardiens dans les logements ouvriers. E. Hatton, président du Groupe des Maisons ouvrières parle ainsi de Gardiens chefs, seuls responsables de la bonne tenue générale du bâtiment. On observe donc une distinction entre les fonctions du gardien, qui se rapproche plus de la figure de l’intendant de la cité, et celles du concierge qui reste attachées à l’entretien ménager et technique du bâti. Cette distinction dans les fonctions s’applique au sein des logements sociaux sous l’impulsion d’une figure de proue de l’Office Public des Habitations Bon Marché OPHBM Henri Sellier. L’emploi du terme de gardien s’impose progressivement au sein du patrimoine immobilier social. Marchal note ainsi qu’un certain équilibrage dans l’utilisation des termes gardien et concierge se produit entre 1920 et 1940, pour voir ensuite le vocable gardien gagner en importance à partir des années 1950.»[36] B. Gardien d’immeubles ou gardien de résidents ? C’est donc dans le secteur de logement social que se développe l’emploi du vocable gardien ». Eu égard au paternalisme ambiant qui règne à l’époque nous comprenons que les gardiens ne sont pas seulement ceux qui assurent la garde des immeubles, en veillant sur les lieux et en en détenant l’accès. Leur utilité n’est plus exclusivement de protéger les résidents et le bâti d’éventuelles intrusions extérieures, il est aussi de garder » les habitants, comme on garderait des enfants. L’idée est donc en quelque sorte d’éduquer les habitants. Cette extension du rôle des gardiens d’immeubles à la surveillance bienveillante » des résidents est une évolution certaine du métier. Cela dit, elle ne concerne que le champ du secteur social tel qu’il existe alors. Depuis cette époque, de nombreuses évolutions touchent le métier. Il est progressivement sorti de la cage d’escalier ou il a trop longtemps été relégué. [1] Centre National de Ressources Textuelles consulté le 13/05/13 [2] UICH Union Internationale des Concierges d’Hôtels Les Clefs d’Or » consulté le 13/05/13 [3] Ibid. [4] Deaucourt, 1992, [5] Bronner et al., 2000, [6] Ibid., Deaucourt, 1992. [7] Blottas, manuel d’évaluation des propriétés, 1856, in Deaucourt, 1992, p. 64. [8] Chabaud-Rychter D. et alii., 1985 [9] Deaucourt, 1990, [10] Deaucourt, 1990, [11] Rousseau, 1841 [12] Rousseau, 1841, pp. 6-7 [13] Deaucourt, 1992, p. 99 [14] Le terme de propillétaire» émane de la littérature d’époque. Il témoigne des relations tendues entre propriétaires et les locataires, les premiers étant accusés du piller les seconds. L’invention du terme suit. [15] Cette citation caractéristique est issue de la Gazette des Concierges au début des années 1830. Elle est citée par Deaucourt 1992, puis reprise par Marchal 2006, [16] Cette référence concerne Jacques Rousseau, et non à Jean-Jacques Rousseau. [17] Op. cit. Rousseau, [18] Op. cit., Deaucourt, 1990, p. 67. [19] Op. cit. Deaucourt, 1992, pp. 135-136. [20] Op. cit. Rousseau, 1841, p. 46 [21] Extrait du Journal Amusant » in Deaucourt, 1990, p. 58 [22] Deaucourt, 1990, [23] Ibid. [24] Le premier numéro paraitra en décembre 1881. On dénombre au total sept parutions avant la disparition du titre. [25] 1841, et suivantes [26] Paris-Portières in DEAUCOURT, 1992, p. 77. [27] Deaucourt, 1990, p. 52 [28] Deaucourt, 1990 [29] Marchal, 2006, donne le titre de l’ouvrage [30] op. cit. 1990, p 49 [31] op. cit. 1990, p53 [32] Le site de l’Union Nationale des Concierges d’Hôtels offre une bonne représentation du métier de concierge d’hôtel. [33] Stébé, 2011, p. 31 [34] Malgré une loi votée le 13 avril 1850 et visant à lutter contre l’habitat insalubre. [35] Pour une présentation détaillée de ces cités ouvrières voir Stébé, 2011, pp. 35-43. [36] Les données concernant le Groupe des maisons ouvrières et l’imposition du terme de gardien proviennent de l’ouvrage de Marchal 2006, pp. 32-34
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